Chaque année, les vacances sont attendues comme un véritable souffle. L’idée de ralentir, de profiter de moments simples, de se retrouver en famille ou entre amis, fait rêver. Pourtant, la réalité est parfois tout autre : la période précédant le départ peut s’accompagner d’une agitation intense, d’un besoin de tout anticiper, et d’une pression – souvent invisible – pour que tout soit parfait.
Et si l’on changeait de regard ?
Et si l’on s’autorisait, cette fois, des vacances plus libres, plus humaines… imparfaites ?
Le paradoxe des vacances : une parenthèse attendue mais souvent stressante
Les vacances sont censées permettre de se reposer, de décompresser, de « recharger les batteries ». Pourtant, de nombreuses personnes constatent qu’elles abordent cette période avec autant de fatigue – voire plus – qu’à l’accoutumée.
Ce paradoxe s’explique par plusieurs éléments :
-
Des attentes très élevées : L’espoir que les vacances réparent l’année écoulée, qu’elles ressoudent les liens familiaux, qu’elles offrent des souvenirs inoubliables… en seulement deux ou trois semaines.
-
Un besoin de tout maîtriser : Hébergements, trajets, repas, activités, météo, valises… La volonté de tout anticiper crée une tension constante.
-
Une pression implicite de « réussir ses vacances » : Il faudrait que tout le monde y trouve son compte, que tout soit harmonieux, fluide, joyeux, instagrammable…
-
Un rythme intense jusqu’à la dernière minute : Derniers dossiers à boucler, ménage à faire, lessives à lancer, courses à terminer, enfants à gérer… Difficile de quitter le quotidien en étant serein.
Ce cocktail peut conduire à aborder les vacances déjà épuisé, et sans réelle capacité à en profiter pleinement.
La charge mentale liée à la préparation : un épuisement souvent invisible
Avant même de pouvoir savourer une pause, il faut organiser cette pause. C’est là que s’installe la charge mentale, souvent sous-estimée, mais bien réelle. Il s’agit de ce travail invisible qui consiste à penser pour tout le monde, tout le temps.
À l’approche des vacances, cette charge mentale prend de l’ampleur :
-
Anticiper les besoins de toute la famille (vêtements, soins, repas, jeux…).
-
Réserver les transports, vérifier les papiers, ajuster les horaires.
-
Organiser les départs et les retours, prévoir ce qui doit être géré en l’absence (plantes, courrier, animaux).
-
Penser aux imprévus : pluie, annulation, bouchons, maladie.
Souvent, ce poids repose sur une seule personne. Cette solitude organisationnelle peut générer du stress, de l’irritabilité ou un sentiment d’injustice. Et elle laisse peu de place au repos mental. Quelques exercices de respiration simples peuvent aussi aider à retrouver un peu de calme dans ce tourbillon, comme ceux présentés dans cet article sur la respiration
Et si l’on s’autorisait des vacances imparfaites ?
La société actuelle valorise les vacances idéales : reposantes mais actives, culturelles mais familiales, reposantes mais productives. Cette injonction à la perfection ajoute une pression qui n’a pas lieu d’être. L’imperfection, elle, ouvre un espace de liberté.
Autoriser des vacances imparfaites, c’est choisir une autre forme de réussite : celle du lâcher-prise, de la simplicité, de la souplesse. Cela permet de souffler, enfin.
Quelques pistes concrètes à envisager :
• Faire le tri entre l’essentiel et l’accessoire
Tout ne mérite pas d’être planifié. Certaines tâches peuvent être déléguées, simplifiées ou simplement abandonnées. Un repas improvisé ou un programme allégé n’enlèvent rien à la qualité des moments vécus.
• Déléguer sans culpabilité
Il est possible de partager les responsabilités avec les membres du foyer : impliquer les enfants dans les valises, répartir les réservations, co-construire le programme. L’important n’est pas que ce soit fait parfaitement, mais que ce ne soit pas fait seul.
• Accueillir l’imprévu
Un contretemps, une météo capricieuse, une activité annulée peuvent aussi ouvrir la porte à des moments inattendus et heureux. Les souvenirs ne naissent pas toujours là où on les attend.
• Dire non aux injonctions
Non, il n’est pas obligatoire de visiter tous les sites touristiques, de publier ses vacances sur les réseaux ou de répondre aux attentes de chacun. Les vacances n’ont pas à être rentables ou performantes.
• Écouter ses propres besoins
Repos, calme, solitude, déconnexion… Ces besoins sont légitimes. Les reconnaître et les respecter est une forme d’équilibre, même (et surtout) en vacances.
• Ralentir
Il n’est pas nécessaire de remplir les journées. L’ennui, la lenteur, le silence ont aussi leur place. Ils créent de l’espace pour soi, pour les autres, pour se sentir vivant.
En résumé des vacances imparfaites… mais pleinement vécues
Changer de regard sur les vacances, c’est se donner l’autorisation de vivre plus simplement. En abandonnant le mythe de la perfection, il devient possible de profiter de ce qui est là : les instants vrais, les échanges spontanés, les silences partagés.
Il n’y a pas de vacances idéales. Il y a seulement des vacances vécues avec présence, sincérité et souplesse. Ce sont ces moments, parfois flous, parfois drôles, parfois chaotiques, qui laissent les plus beaux souvenirs.
Et si cette année, l’essentiel n’était pas de tout réussir, mais simplement de vivre ?
Pour découvrir la sophrologie ou pour accompagner ce changement de regard et traverser cette période avec plus de sérénité, vous pouvez prendre rendez-vous ici ou visiter mon site internet.
Pour aller plus loin:
Podcast : La charge mentale : que disent les scientifiques et les médecins ?
Votre sophrologue Karine BADIE Sophrologie sur Luzinay, agglomération Vienne